par David Chernicoff
Les médias foisonnent d'informations sur les technologies matérielles et logicielles
permettant aux serveurs d'atteindre les tout derniers progrès en matière de performances
- à savoir 99,999 pour cent de temps de bon fonctionnement du matériel et des
applications, ce qui n'est pas rien. Car passer ne serait-ce que de 98 à 99 pour
cent de temps de bon fonctionnement implique déjà un accroissement important des
coûts de matériels et de logiciels. C'est dire si ce cinquième neuf en plus va
occasionner une augmentation de coût exponentielle !
Fort heureusement, rares sont les applications nécessitant un tel pourcentage
(cinq neuf) de bon fonctionnement. La plupart des administrateurs réseaux se contenteraient
de deux neuf (c'est-à -dire 99 pour cent de temps de bon fonctionnement), ce qui
est beaucoup plus facile à atteindre. Dans tous les cas, qu'il s'agisse d'une
plate-forme serveur Windows 2000 ou Windows NT 4.0, il faut, pour mettre en place
une base solide pour des serveurs fiables prendre un certain nombre de décisions
spécifiques sur les logiciels serveurs, et sur l'achat et le déploiement des matériels
serveurs.
Les composants d’un système à haute disponibilité
Inutile de vous affoler, sachez, avant toutes choses, que les matériels vendus
comme serveurs de base par la majorité des constructeurs sont très fiables. Si
vous achetez du matériel pour un serveur Windows 2000, il faut absolument commencer
par lire attentivement la liste de compatibilité matérielle (HCL) de Microsoft,
ce qui est de toutes façons une bonne idée.
Que faut-il donc chercher d’abord dans un serveur fiable ?
Quitte à me mettre dans une position délicate, ce que je recommande comme impératif
essentiel pour un serveur fiable c’est un bon logiciel d’administration de système
(et une installation correctement documentée). Tous les constructeurs de systèmes
serveurs sérieux incluent des logiciels d’administration de système en standard
dans leur package serveur.
Ce premier niveau de logiciel comprend habituellement des services d’administration
de système de base et des fonctions de gestion de l’état de santé d’un système
et de reporting. Il s’agit généralement du support complet de standards d’administration
de système tels que DMI (Desktop Management Interface) et CIM (Common Information
Model). Ce support permet à ces systèmes de fournir des données à des outils d’administration
de systèmes en amont (comme HP OpenView, CA-Unicenter ou Tivoli) souvent utilisés
dans les environnements d’entreprise. Il permet également aux systèmes de fournir
des niveaux significatifs d’informations sur chaque système, sans nécessiter d’investissement
dans les outils d’administration des systèmes à grande échelle.
Les outils d’administration des systèmes de premier niveau fournissent les informations
de base nécessaires pour surveiller l’état de santé des serveurs et – ce qui n’est
pas négligeable – les performances. Les bases de la gestion des matériels incluent
la surveillance de la tension électrique des systèmes, la vitesse du ventilateur
et les conditions thermiques, ainsi que l’examen des types de défauts spécifiques
au matériel du système. Lorsqu’il détecte des défauts de ce type, le logiciel
ou le microcode d’administration des systèmes peut engager deux actions différentes.
Dans certains cas, par exemple en cas de détection de chutes ou de hausses passagères
de la tension, il ne peut générer que des alertes. Dans d’autres, par exemple
s’il détecte un ventilateur défaillant, il peut non seulement alerter l’administrateur
réseau, mais aussi transférer la charge de refroidissement vers d’autres ventilateurs
du boîtier.
Les outils d’administration de premier niveau fournissent les informations
de base sur l’état de santé des serveurs et les performances
Les systèmes haut de gamme peuvent aussi analyser les informations du système
et signaler aux administrateurs systèmes les défaillances potentielles. Cette
fonction est souvent baptisée garantie pré-défaillance ou analyse prédictive des
défaillances. Associée à des garanties et à des contrats de services offrant des
pièces de remplacement de pré-défaillance, l’analyse prédictive des défaillances
peut donner aux administrateurs systèmes de nombreux avertissements, si des éléments
clés (par exemple disques matériels, mémoire, CPU) sont sur le point de tomber
en panne et doivent être remplacés.
L’étape suivante vers la fiabilité est la carte matérielle d’administration de
systèmes fournie en add-on. IBM intègre ce matériel, le processeur d’administration
de système avancé, dans les serveurs haut de gamme. Compaq propose deux versions
de sa carte Remote Insight Board. L’implémentation chez Dell est la Remote Assistant
Card. Tous les constructeurs de matériels serveurs d’entreprise offrent une technologie
de ce type. Ces cartes et processeurs add-on s’appuient sur les fonctions de base
des outils standards d’administration de systèmes. IBM vante haut et fort la capacité
de son serveur haut de gamme Netfinity à appeler le support technique sans intervention
humaine.
Ces cartes d’administration de serveurs incluent souvent la capacité à appeler
de l’extérieur un serveur arrêté et à exécuter un diagnostic ou à rebooter le
système – fonction importante dans une petite entreprise ayant des ressources
limitées. Les cartes offrent aussi généralement la capacité à rediriger la console
du serveur vers un autre système grâce à une connexion en-bande ou hors bande
(ou les deux). Ceci permet d’avoir des serveurs sans tête (c’est-à -dire sans console),
en éliminant les points de défaillance que constituent clavier, souris et moniteur.
Certaines cartes offrent même toutes les fonctions de contrôle et de diagnostic
des serveurs grâce à une interface de navigateur Web, permettant de surveiller
et (dans certains cas de contrôler) les systèmes à partir de tout ordinateur pouvant
voir le serveur. Consultez votre revendeur sur les fonctions qui sont le plus
utiles pour vous. Les combinaisons de matériels et de fonctions d’administration
proposées ne sont pas les mêmes chez tous les constructeurs et certains (comme
Compaq) offrent plusieurs versions de cartes d’administration de systèmes avec
des fonctions et des options différentes.
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