par Frank G. Soltis
Les processeurs IBM continuent de surpasser ceux d'Intel lorsqu'il s'agit de serveurs
sur lesquels s'exécutent plusieurs applications
La plupart des lecteurs de ce magazine connaissent peu ou prou les plans d'IBM
en matière de processeurs pour l'AS/400. Il est donc intéressant de comparer les
plans d'IBM pour ses serveurs à l'offre processeurs d'Intel.
Les processeurs PowerPC présents dans les AS/400 actuels appartiennent à la famille
dite Star Series. Cette famille de microprocesseurs monopuces, 64 bits, a été
spécialement conçue à Rochester pour le type de tâches confiées aux serveurs sur
l'AS/400. Ces mêmes processeurs animent également les modèles RS/6000 affectés
à des tâches de gestion.
En septembre 1998, nous présentions le premier membre de la Star Series, dénommé
Northstar. C'était et c'est encore un microprocesseur de pointe.
En septembre 1999, nous présentions une version de Northstar plus rapide dénommée
Pulsar et utilisée uniquement dans le RS/6000.
Dans le courant de cette année, nous présenterons le nouveau processeur I-Star.
Il utilise les toutes dernières technologies semiconducteur d'IBM, y compris cuivre
et SOI (Silicon-On-Insulator), pour plus que doubler les performances de Northstar.
Au moment de son introduction, I-Star sera le microprocesseur destiné à des serveurs
le plus performant. Loin de s'endormir sur leurs lauriers, les ingénieurs de Rochester
sont en train de créer un autre membre de la Série Star : S-Star, qui pousse encore
plus loin les technologies semiconducteur pour obtenir une augmentation de performances
d'environ 50 % par rapport à I-Star. S-Star, qui devrait être le dernier membre
de la Star Series, apparaîtra dans l'AS/400 au cours de l'année 2001.
IBM-Intel : la guerre des processeurs continue
Fin 2001 ou début 2002, IBM proposera Power4, le prochain membre de sa famille
de processeurs Power. Le premier de ses membres équipait le premier RS/6000. Comme
le RS/6000 signait l’entrée d’IBM sur le marché des stations de travail techniques/scientifiques,
les premiers membres de la famille Power étaient optimisés pour des calculs numériques
intensifs (NIC, numeric intensive computing).
Au fil du temps, IBM a enrichi la famille Power de nouveaux membres, dont un Power2
32 bits, version monopuce de Power2, et, début 1999, un Power3 64 bits.
La conception de tous ces processeurs Power mettait l’accent sur des tâches NIC.Dans
cette industrie, il semble difficile d’imaginer qu’un seul fournisseur puisse
se détacher nettement de ses concurrentsIBM, Motorola et Apple ont défini ensemble
l’architecture PowerPC au début de la décennie 1990. L’architecture Power a servi
de point de départ pour la nouvelle architecture PowerPC, et les extensions de
l’architecture permettent de développer des microprocesseurs 32 bits, polyvalents,
monopuces. Par la suite, IBM a incorporé certaines de ces mêmes extensions dans
les processeurs Power plus récents.
Au cours des années 1991 et 1992, j’ai dirigé une équipe d’ingénieurs et de programmeurs
de Rochester pour pousser encore plus loin la conception originale du PowerPC.
Nous visions une architecture 64 bits intégrale, capable de traiter les tâches
des serveurs commerciaux. Nous aurions aimé appeler cette architecture PowerPC
Plus, mais IBM corporate a refusé, et nous avons donc opté pour PowerPC AS. Notons
avec intérêt que l’architecture PowerPC AS n’a concerné que les processeurs développés
à Rochester, y compris tous ceux de la série Star.
Power4 utilisera l’architecture PowerPC AS intégrale sans renoncer à la puissance
NIC de sa puissante puce. Et c’est ainsi que, pour la première fois, on utilisera
une seule et même puce dans des serveurs allant des plus petits AS/400 aux plus
gros superordinateurs RS/6000 SP. Et, muni de cette nouvelle puce, le plus petit
AS/400 sera bien sûr un formidable serveur de gestion, mais affichant aussi de
remarquables performances NIC.
Power4 n’est pas un microprocesseur ordinaire. Chaque puce Power4 contiendra 170
millions de transistors, plus d’un mile (1,6 km) de fil de cuivre et deux processeurs
PowerPC AS 64 bits complets, chacun dépassant la vitesse de 1 GHz. Outre deux
niveaux de matériel de mémoire cache sur puce et toute la logique de support,
ces deux processeurs auront une configuration SMP (symmetric multiprocessor).
Power4 sera l’un des premiers modèles SMP-on-a-chip jamais construit. Pour faire
bonne mesure, chaque puce Power4 comportera également une interface I/O complète
et tout le support matériel nécessaire pour des implémentations NUMA (nonuniform
memory access). (Pour plus d’informations sur NUMA, voir l’article » NUMA : vers
de très gros AS/400 « , NEWSMAGAZINE, décembre 1999.)
A l’origine, nous avons baptisé cette nouvelle puce le GigaProcessor pour souligner
que c’est bien plus qu’un simple processeur Power supplémentaire. Malheureusement,
nous avons appris que la marque GigaProcessor était déjà déposée, et donc nous
l’appelons simplement Power4. Quel que soit le nom, ce sera une petite puce impressionnante.
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