Entre la sortie du SP1 de Windows 7 et les rumeurs concernant le futur OS pour tablette, les sujets ne manquent pas autour du système d’exploitation de Microsoft.
Matthieu Bourreau, responsable de l’activité Windows et de l’offre virtualisation entreprise, éclaircit les dernières actualités.
Cet entretien est issu de notre publication IT Pro Magazine (04/11). Pour consulter les schémas et illustrations associés, rendez-vous dans le club abonnés.
IT Pro Magazine : Le SP1 de Windows 7, disponible depuis février, a-t-il généré une grosse attente de la part des utilisateurs ?
Matthieu Bourreau : Ce n’est pas un énorme correctif, c’est une continuité. Sur Vista, le SP1 améliorait la performance et le produit en lui-même. Ici, il s’agit d’un produit fiable et performant qui utilise moins de ressources. Les entreprises n’ont d’ailleurs pas attendu le SP1 pour déployer le produit alors que c’est une pratique habituelle. Le taux d’adoption est le double de celui que nous avons connu avec XP. La sortie du SP1 devrait néanmoins avoir un effet d’accélération du déploiement car c’est toujours mieux de déployer Windows 7 directement avec le SP1. Mais encore une fois, nous ne sommes pas en présence d’un correctif majeur.
Quelles en sont les principales nouveautés ?
Il regroupe deux fonctions principales que sont RemoteFX et Dynamic Memory. Ces fonctions vont permettre des scénarios avancés de virtualisation du poste de travail. Dynamic Memory offre la possibilité d’accroître la densité des machines virtuelles sur la base des ressources déjà présentes dans l’entreprise. Entre Windows Server 2008 R2 et Windows 7 SP1, l’augmentation est d’environ 40 %.
RemoteFX lui, améliore la performance graphique dans les scénarios de VDI. Il permet de virtualiser le processeur graphique pour fournir au poste de travail virtualisé des expériences Rich Media ou 3D tout à fait équivalentes à ce qu’on connait en mode client riche. L’idée est vraiment de fournir une amélioration graphique y compris sur un client léger.
Etant donné l’évolution matérielle des smartphones, la plateforme Windows Phone est-elle amenée à disparaître au profit d’un OS commun avec les tablettes ?
Il y a quelque chose de cohérent à construire. Il faut que l’utilisation soit intuitive et classique, aussi bien sur le poste de travail que sur un périphérique mobile. Il y a un travail sur Windows 7 pour obtenir une totale transparence dans utilisation des périphériques. Mais le phénomène est plus large. C’est celui de la consumérisation de l’IT.
Ordinateurs portables, smartphones, tablettes, il y a une nécessité de pouvoir englober tous les périphériques non gérés par l’entreprise dans le système d’information.
Des rumeurs évoquent la sortie d’un OS tablette pour 2012. Ne sera-t-il pas trop tard pour rattraper le retard par rapport à la concurrence ?
Je crois surtout en la qualité du produit. Nous sortons des produits de qualité et c’est ça qui engendrera l’adoption des consommateurs ou pas. Nous avons déjà des tablettes sur le marché et beaucoup de partenaires et de clients sont intéressés par notre approche. La tablette concurrente (comprendre : l’iPad, ndlr) sert essentiellement à consommer de l’information, non à en créer. Les tablettes Windows 7 ont l’avantage de pouvoir être intégrées en entreprise beaucoup plus facilement, d’un point de vue sécurité notamment. Elles vont s’intégrer dans le système d’information comme un PC traditionnel en étant sécurisées et en pouvant créer du contenu. Nous croyons en une tablette car correspond à un scénario d’usage en entreprise mais surtout une tablette qui permet de continuer à fonctionner avec ces principes fondamentaux de Microsoft : sécurité, création de contenu et intégration au SI.
Téléchargez cette ressource
Livre blanc Sécurité et Stockage des documents
Découvrez dans ce livre blanc Kyocera les outils logiciels qui permettent une approche holistique et efficace de la collecte, du stockage, de la gestion et de la sécurisation des documents en entreprise.
Mobilité - Par
Guillaume Rameaux - Publié le 08 septembre 2011